L'EVALUATION DE L'OFFRE DE SERVICES DE GARDE POUR L'ENFANCE DANS LES ETATS MEMBRES

14/03/2007: La Commission européenne et le Conseil de l'UE ont présenté, lors la session plénière du PE à Strasbourg, les évolutions découlant des engagements pris lors du Conseil européen de Barcelone (2002) quant à l'offre de services de garde pour les enfants.

Lors du débat, l'eurodéputée, Présidente de l'Intergroupe Famille et Protection de l'Enfance, a souligné que "les engagements adoptés lors du Conseil européen de Barcelone sur les services de garde d'enfants n'ont toujours pas été atteints. Seuls 5 Etats membres ont atteint l'objectif d'une offre de services de garde pour 33% des enfants de moins de 3 ans (Belgique, Danemark, France, Suède et Pays-Bas) et 8 Etats membres ont mis à disposition ces services pour 90% des enfants entre 3 ans et l'âge de la scolarité obligatoire (Belgique, France, Pays-Bas, Espagne, Danemark, Italie, Suède, Allemagne)."

L'absence de services de garde en nombre suffisant et à des tarifs abordables constitue non seulement un obstacle à l'intégration économique et sociale des familles économiquement défavorisées mais constitue aussi et surtout un frein majeur à la participation égalitaire des femmes et des hommes sur le marché du travail et à un partage équilibré des tâches entre ceux-ci dans la vie familiale.

Il ressort de plusieurs études que les pays qui mettent en oeuvre de bonnes politiques de conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle offrant la possibilité d'une plus grande participation des femmes au marché du travail, ont des taux de natalité plus élevés.

Face aux besoins variables des familles et aux exigences du marché du travail, les Etats membres devraient davantage encourager la souplesse et la diversité des services de garde afin d'accroître les choix et de répondre aux préférences, aux besoins et aux circonstances spécifiques des parents et des familles.

A cet égard, les hommes et les femmes s'occupant à titre permanent ou provisoire de personnes dépendantes, contribuant ainsi au maintien de la cohésion sociale et du tissu familial, ne devraient pas être pénalisés mais bénéficier d'un statut légal leur conférant des droits sociaux et à la retraite. Ils devraient en outre pouvoir accéder à la formation tout au long de la vie de manière à être en mesure de répondre aux exigences changeantes du marché du travail. Une importance accrue devrait également être accordée à l'expérience et à la reconnaissance des qualifications non formelles qui ont été acquises au travers des soins apportés à l'enfance et aux personnes dépendantes ainsi qu'à leur rôle éducatif.

Mme Panayotopoulos-Cassiotou
a toutefois insisté sur le fait que même lorsqu'ils existent, les services de garde d'enfants ne peuvent être conçus comme un moyen de décharger les parents de leurs responsabilités vis-à-vis de l'éducation des enfants.

A l'issue de son intervention, la députée a rappelé que "l'implication de tous les acteurs et en particulier des employeurs ainsi que la combinaison d'une offre flexible de services de soins à des possibilités de congés familiaux, d'aménagement du temps de travail ainsi qu'à des prestations financières constituent des conditions indispensables à la lutte contre les changements démographiques. Une meilleure utilisation des fonds structurels et l'échange des bonnes pratiques, notamment à travers de la nouvelle Alliance européenne pour les familles proposée par la Présidence allemande, peuvent également contribuer substantiellement à la réalisation des objectifs précités".

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