LA STRATEGIE EUROPEENNE DES DROITS DE L'ENFANT

18/02/2009: Le Parlement a exprimé son soutien à la communication de la Commission du 4 juillet 2006, "Vers une stratégie européenne sur les droits de l'enfant" et a formulé des demandes concrètes à l'intention de cette institution dans la résolution qu'il a adoptée à ce sujet.

A deux autres occasions, à travers la résolution sur la "promotion de l'intégration sociale et la lutte contre la pauvreté, y compris celle des enfants, au sein de l'Union européenne" et la décision établissant l'année européenne 2010 du lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, le Parlement a pris position en faveur des mesures concrètes répondant a des besoins essentiels au bien-être des familles et des enfants. Dans ce cadre, l'eurodéputée Marie Panayotopoulos-Cassiotou (PPE-DE, Grèce), Présidente de l'Intergroupe 'Famille et Protection de l'Enfance', a demandé à la Commission quelle était l'évolution de sa Stratégie dans ce domaine et quels sont les questions urgentes relatives aux enfants qu'elle compte mettre prochainement en avant.

Au nom de la Commission européenne, son Vice-président, M. Jacques Barrot, a donné à Mme Panayotopoulos-Cassiotou la réponse suivante: "La communication de la Commission propose l'instauration d'une stratégie visant à promouvoir et à protéger efficacement les droits de l'enfant dans le cadre des politiques internes et externes de l'Union, ainsi qu'à soutenir les efforts déployés en la matière par les États membres ( ...) [et] prévoit le lancement d'une consultation avant la présentation d'une stratégie européenne pour 2010-2014. Cette consultation est déjà en cours: (...) dans les domaines de la Justice, Liberté et Sécurité en vue du programme de "Stockholm", Forum européen pour les droits de l'enfant, réunion d'experts à lancer en 2009, consultation des enfants en 2009. La nouvelle stratégie européenne pour les droits de l'enfant s'articulera notamment autour des priorités identifiées dans la résolution du Parlement. Depuis l'adoption de la communication, la Commission s'est engagée à prendre des mesures concrètes (mesures législatives, de coopération judiciaire et policière, de coopération entre États membres, d'échange de bonnes pratiques) afin de lutter contre toute violation des droits des enfants. Dans ce but, un Forum a été créé (...) [afin] de conseiller et d'aider la Commission et les autres institutions européennes, (...) d'échanger des informations et les bonnes pratiques dans les matières des droits de l'enfant (...) de promouvoir l'écoute et la prise en compte de l'opinion des enfants sur les politiques et les sujets qui les intéressent. Les modalités d'une telle participation sont en cours de définition. Le Forum du 9 décembre 2008 a traité principalement des thèmes de la violence et de la participation/consultation des enfants.

En ce qui concerne la question de la pauvreté des enfants, les plans d'action nationaux pour l'inclusion sociale 2008-2010 ont confirmé que la pauvreté et l'exclusion sociale des enfants constituaient plus que jamais un sujet de préoccupation partagé par la plupart des États membres ainsi qu'un élément essentiel dans le cadre de la méthode ouverte de coordination sur la protection sociale et l'inclusion sociale. Des progrès ont été accomplis dans l'analyse et le traitement statistique de ces problèmes; néanmoins, on peine à constater le surcroît d'efforts et d'engagement politique sans lequel on ne pourra influer de façon décisive sur les phénomènes de pauvreté et d'exclusion sociale des enfants. (...)

Eu égard à cela, la Commission souhaite renforcer le processus de définition d'objectifs raisonnables ainsi que les dispositifs de suivi et d'évaluation mis en place tant au niveau national qu'au niveau européen. Elle se propose également de réfléchir à la manière de mieux coordonner le processus européen en matière de droits des enfants ainsi que le processus d'inclusion sociale et d'encourager ainsi de meilleures synergies au plan national entre l'élaboration des rapports sur la Convention des Nations unies sur les droits de l'enfant et le développement des PAN/inclusion".

"Dans une situation de crise économique généralisée qui touche la vie quotidienne des familles, ce n'est pas l'élaboration mais l'exécution rapide des mesures de prévention d'une extension non contrôlée du phénomène multidimensionnel de pauvreté infantile qui doit être mise en oeuvre, surtout dans des régions touchées par le chômage", a commenté Mme Panayotopoulos - Cassiotou.

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2010 - 2014: NOUVELLE STRATEGIE EUROPEENNE POUR LA PROTECTION DES DROITS DE L'ENFANT

13/02/2009: L'Union européenne élabore une stratégie en matière de protection des droits des enfants sur son territoire, à travers ses politiques internes et externes.
A ce titre, Marie Panayotopoulos - Cassiotou (PPE-DE, GR) a interpellé la Commission européenne sur le succès des efforts en matière de protection des droits de l'enfant et a demandé quels sont les droits reconnus sur le territoire européen à l'embryon - l'enfant non né- en bonne santé ou handicapé, et de quelle façon ceux-ci sont appliqués.
Dans une réponse écrite, la Commission a affirmé que "depuis l'adoption de la Communication de 2006 "Vers une stratégie européenne sur les droits de l’enfant", la Commission s'est engagée à intervenir avec des actions concrètes afin de lutter contre toute violation des droits des enfants. La Communication prévoit la présentation d'une stratégie européenne 2010-2014. Une consultation est déjà en cours.
L'action européenne est axée sur la prise en compte des droits des enfants dans toutes les politiques de l'Union européenne et aux initiatives concrètes dans les domaines de compétence de l'Union.
La Charte des Droits fondamentaux de l'Union européenne garantit le principe de l'inviolabilité de la dignité humaine. La détermination de la pertinence entre le principe de l'inviolabilité de la dignité humaine et de l'embryon et la détermination de sa personnalité juridique relève de la compétence des Etats membres".
La Commission a déclaré en guise de conclusion que l'Union européenne n'avait aucune compétence en la matière.

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LES POLITIQUES FAVORABLES AUX FAMILLES

05/02/2009: Marie Panayotopoulos - Cassiotou (PPE-DE, EL), présidente de l'Intergroupe "famille et protection de l'enfance" du Parlement européen, a organisé à Strasbourg une réunion portant sur la politique familiale française.
Cette réunion a bénéficié de la contribution de M. Philippe Steck, directeur chargé des relations internationales de la CNAF et orateur principal de la réunion a rappelé que "pour constituer un effort substantiel par rapport au PIB (environ 4,6 % - taux comprenant les allocations, aides aux logements et réduction d'impôt), la politique familiale française ne peut être visionnée comme réduite à ses seules aides monétaires en direction des familles. Elle irrigue, comme dans n’importe quel pays, le droit civil de la famille, mais aussi le droit du travail.

Au niveau de ses acteurs, elle mobilise bien évidemment l’Etat, mais aussi une des trois branches majeures de la Sécurité sociale et les collectivités locales (régions, départements et communes). Elle assure ainsi un équilibre entre des droits nationaux et des actions de proximité, des prestations en espèces, mais aussi des services et des équipements. L’éducation nationale, elle-même (non comptabilisée comme une politique familiale), peut être considérée comme un vecteur capital de l’action familiale. Enfin, une part substantielle de démocratie sociale à travers le rôle confié aux partenaires sociaux et aux associations familiales, caractérise sa gouvernance".

Le représentant de la CNAF a signalé que les 25 prestations familiales existant en France s'ordonnaient autour de 5 axes principaux: l'accueil de la petite enfance, les familles nombreuses, l'action vers les familles monoparentales, la réduction de la pauvreté (en France, 27% des enfants vivent en-dessous du seuil de pauvreté avant la distribution des allocations familiales; après distribution, ce taux atteint les 7%), les aides personnelles au logement et la réduction sur les titres de transport.

M. Steck a tenu à souligner que la France est un pays actif dans le domaine de la politique familiale, laquelle aboutit à un bon équilibre entre l'action universelle et celle vers les plus démunis. En outre, ayant une structure à dominance de prestations en espèce, la politique familiale française met en avant comme acteur majeur, la branche famille de la sécurité sociale laquelle abrite en son sein 60% des dépenses publiques.

Les députés qui ont participé à la réunion ont posé des questions sur les prestations sociales et les allocations familiales, mais aussi sur l'efficacité des divers types de garde de la petite enfance. A cet égard, M.Steck a analysé la souplesse des politiques familiales qui respectent le libre choix des parents sur le mode de garde d'enfants parmi lesquelles la garde à domicile par le père ou la mère (49% des enfants de moins de 3 ans) mais aussi l'assistance maternelle (22%), les écoles maternelles (10%), la garde par les grands-parents, lesquels touchent 160 euros par mois à cette fin (5%), l'assistance à domicile (2%), et le placement des enfants (1 à 2%).

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