LUTTER CONTRE LA 'DYS'CRIMINATION DES ENFANTS 'DYS' EN EUROPE

19/06/2007: Anna Záborská présentera mercredi à Strasbourg lors d'une conférence de presse conjointe avec Roberta Angelilli (UEN) une Déclaration écrite visant à lutter contre la "dys"crimination des enfants "dys" (c'est-à-dire dyslexiques, dyspraxiques (*), dysphasiques, dyscalculiques ou souffrant de troubles de l'attention avec ou sans hyperactivité).

La déclaration, co-signée par Madame Panayotopoulos ainsi que par d'autres membres du PE, souligne que plus de 10 pc d'enfants et adolescents sont atteints, à des degrés divers, par ces troubles, qui invalident très tôt la communication et sont encore très mal connus dans plusieurs Etats membres de l'Union européenne.

Le texte souligne que seule une prise en charge précoce, intensive et pluridisciplinaire, soit en milieu scolaire ordinaire avec les aménagements nécessaires, soit en structures spécialisées, permet d'éviter la "dys" crimination de ces enfants.

Le texte demande notamment à la Commission et au Conseil :
  • d'établir une Charte des enfants "dys";
  • de favoriser la reconnaissance des troubles "dys" comme handicap;
  • de promouvoir les meilleures pratiques ayant lieu dans les Etats membres concernant:
  • la précocité du dépistage, du diagnostic et de la prise en charge de ces enfants;
  • la mise en place de structures pédagogiques performantes en milieu ordinaire ou spécialisé;
  • la création de structures d'insertion professionnelle adaptées.
  • d'encourager la création d'un réseau pluridisciplinaire européen pour ces troubles et de favoriser la coordination d'actions transfrontalières des acteurs concernés.

    Conformément à l'article 116 du Règlement du PE, les membres ont jusqu'au 25 octobre 2007 pour co-signer cette déclaration écrite. Afin de ne pas être caduque, la déclaration doit être signée par la moitié au moins des membres qui composent le Parlement.

    La conférence de presse aura lieu de 11h00 à 11h30, salle LOW N -1/201.

    (*) La dyspraxie est parfois qualifiée de "troubles de la coordination" ou de "syndrome de l'enfant maladroit" ("clumsy child syndrom").

CELEBRATION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FAMILLE

16/05/2007: Célébration de la Journée Internationale de la Famille: rencontre au Parlement européen sous la présidence de Mme Panayotopoulos-Cassiotou, MdPE.

Le Parlement européen s'est joint aux célébrations relatives à la Journée Internationale de la Famille dans le cadre d'une rencontre organisée aujourd'hui par l'eurodéputée Mme Marie Panayotopoulos-Cassiotou. Cette réunion, qui a été précédée d'une conférence de presse, a réuni des parlementaires, des experts internationaux ainsi que des représentants d'ONG familiales en vue d'aborder deux thèmes très importants pour les familles, à savoir l'éducation des enfants aux médias et la situation financière des familles.

Dr. Ted Baehr, Directeur du magazine MovieGuide (USA) et critique médiatique internationalement reconnu, était l'un des principaux orateurs de cette réunion au cours de laquelle la question de l'impact des médias sur les enfants a été abordée. M. Baehr a présenté des chiffres alarmants démontrant l'addiction considérable des enfants aux médias et l'effet de ces derniers sur le mode de vie des familles: il ressort des statistiques recueillies aux Etats-Unis que les enfants consacrent plus de 63000 heures par an aux médias contre 11000 heures pour l'école. Les parents ne discuteraient quant à eux que deux minutes par jour avec leurs enfants. M. Baehr a souligné le fait que l'adoption d'un comportement sélectif des enfants vis-à-vis des contenus médiatiques dépend avant tout d'une participation et d'une responsabilisation accrue des parents qui doivent assumer pleinement leur rôle éducatif. Il a en outre évoqué l'intérêt d'établir un code éthique auquel pourraient souscrire les entreprises cinématographiques afin d'assurer la qualité de leurs productions d'un point de vue éthique et familial. M. Baehr a enfin souligné que selon de récentes statistiques, les productions cinématographiques véhiculant des valeurs morales rencontreraient plus de succès auprès du public et seraient économiquement plus rentables.

Intervenant sur le thème de la situation financière des familles, M. Laszlo Marki, Vice-président de la Fédération Européenne des Familles Nombreuses, a rappelé le fait que 16% de la population européenne était menacée de pauvreté et a souligné l'importance d'un soutien financier au budget familial étant donné que le coût de la vie ne cesse de s'accroître. Il a ensuite présenté l'appel lancé à la Commission européenne et soutenu par une coalition d'ONG familiales européennes, en faveur d'un taux réduit de TVA pour les produits et les services destinés à l'enfance. M. Marki a en effet rappelé que la Commission européenne, dans le cadre de son action visant à promouvoir des politiques favorables aux familles, s'était engagée à rechercher une base juridique afin d'inclure les couches pour enfants parmi les produits pouvant faire l'objet d'un taux réduit de TVA, à l'instar des protections pour adultes.

Les députés présents se sont engagés à promouvoir la proposition des organisations familiales tant auprès de la Commission européenne qu'auprès de leurs gouvernements respectifs afin de contribuer à créer les conditions nécessaires pour le renouvellement démographique de l'Europe. Mme Panayotopoulos-Cassiotou a déclaré que le succès de cette initiative constituerait un message fort et symbolique de l'intérêt de l'Union européenne pour les familles et les enfants en Europe.

50 ANS DE L'UE: BILAN SOCIAL ET PERSPECTIVES

26/04/2007: Réunion conjointe de l'Intergroupe Famille et Protection de l'Enfance et de l'Intergroupe Comité Quart Monde Européen co-présidée par Mme Panayotopoulos - Cassiotou, MdPE et M. Mendez de Vigo, MdPE.

L'Intergroupe Famille et Protection de l'Enfance et l'Intergroupe Comité Quart Monde Européen ont organisé aujourd'hui au PE à Strasbourg une réunion conjointe qui portait sur l'évolution de la situation sociale et familiale dans l'UE depuis l'établissement des Communautés Européennes ainsi que sur l'intégration de ces dimensions dans les négociations du traité constitutionnel. La rencontre, co-présidée par Mme Panayotopoulos-Cassiotou et M. Mendez de Vigo a réuni des membres du Parlement, des fonctionnaires européens ainsi que des Organisations Non Gouvernementales.

La réunion a mis en exergue le fait que 16% de la population de l'UE vit toujours sous le seuil de pauvreté, les enfants, les migrants, les familles nombreuses, les familles monoparentales ou les personnes handicapées étant particulièrement à risque. Comme l'ont réitéré les intervenants, la pauvreté est un phénomène multidimensionnel qui ne peut se limiter à la seule pauvreté monétaire mais s'étend aux droits de l'homme fondamentaux et inclut les aspects de discrimination, d'exclusion et de limitation des options et des choix.

Au cours de son intervention, Mme Annelise Oeschger, Présidente de la Conférence des OING du Conseil de l'Europe a rappelé les difficultés qui ont précédé l'établissement d'une véritable politique d'inclusion sociale au niveau communautaire. Elle a souligné que l'adoption de la charte sociale européenne en 1989 avait constitué un pas important vers la définition d'une base juridique spécifique en matière de lutte contre l'exclusion sociale et la pauvreté qui s'est concrétisée dans le Traité d'Amsterdam de 1997. Mme Oeschger a rappelé que la Méthode Ouverte de Coordination dans le domaine de l'inclusion sociale constituait un outil fondamental pour l'échange et la diffusion des bonnes pratiques et la définition de politiques orientées vers l'élimination de la pauvreté et des inégalités sur le marché du travail ainsi que sur le plein emploi.

M. Lay, Directeur de la Confédération des Organisations Familiales de l'Union Européenne (COFACE) a indiqué que la pauvreté affectait tout particulièrement les familles et par là même les enfants. Tout en rappelant les activités menées par la COFACE au niveau communautaire, M. Lay s'est félicité de l'engagement croissant de la Commission européenne à promouvoir des politiques favorables à la famille et a insisté sur la nécessité de permettre aux parents de concilier vie professionnelle et vie familiale.

S'agissant de l'intégration de la dimension sociale dans les négociations sur le Traité Constitutionnel, M. Pacheco de la Commission des affaires constitutionnelles a rappelé que cela dépend avant tout des Etats membres et de leur volonté de changer les objectifs pour mettre davantage en avant la situation sociale.

A l'issue de la réunion Mme Panayotopoulos a rappelé que le Conseil européen de printemps qui s'est tenu les 8 et 9 mars a réitéré la nécessité de renforcer la cohésion économique et sociale partout dans l’Union avec une attention particulière sur l'éradication de la pauvreté des enfants. En outre, le Conseil a approuvé la proposition de la Présidence allemande visant à créer une Alliance pour les familles. Selon Mme Panayotopoulos "l'approbation de la création d'une alliance pour les familles constitue un pas supplémentaire dans la prise en compte des familles au sein de l'agenda politique européen et la reconnaissance de leur rôle pour la résolution du problème démographique ainsi que pour le développement économique et social de l'Union." M. Mendez de Vigo a quant à lui souligné la nécessité d'intégrer la dimension sociale dans la nouvelle proposition du Traité constitutionnel et a réitéré l'importance de l'appui que le PE doit fournir par ses propositions à une future Convention intergouvernementale.

PROPOSITIONS POUR DES POLITIQUES EUROPEENNES ADAPTEES AUX ENFANTS: AUDITION PUBLIQUE DU PE SUR LES DROITS DE L'ENFANT

19/04/2007: "L'UE a besoin d'une stratégie globale pour aborder les questions relatives aux enfants" a annoncé le Vice-Président de la Commission Européenne, M. Franco Frattini, tout en indiquant que le Forum européen sur les droits de l'enfant, lancé à l'initiative de la Commission, se réunirait pour la première fois le 4 juin à Berlin.

L'audition qui portait sur " une Stratégie européenne sur les droits de l'enfant", a recueilli la participation de M. Cavada, Président de la Commission LIBE, et de Mme Zaborska, Présidente de la Commission des droits de la Femme, le rapporteur au fond, Mme Angelilli, les rapporteurs pour avis ainsi que des experts d'Organisations internationales et des représentants d'ONG. La rencontre a permis d'aborder plusieurs aspects des droits de l'enfant et leur intégration systématique dans les politiques internes et externes de l'UE.

La députée européenne Mme Marie Panayotopoulos - Cassiotou (PPE-DE, GR) rapporteur pour avis auprès de la Commission des droits de la Femme et de l'Egalité des Genres (qui dispose d'une coopération renforcée avec la Commission LIBE) et Présidente de deux panels de discussion, a souligné que "malgré l'absence d'une base juridique permettant à l'UE d'agir en la matière, des mesures pour la protection des droits de l'enfant et des jeunes sont indispensables pour assurer l'avenir de l'Europe".

L'audition a donné lieu à des discussions sur les droits généraux et spéciaux des enfants ainsi que sur la possibilité d'une consultation des enfants sur les sujets qui les concernent. Les thèmes de l'exclusion sociale, la pauvreté, la violence et l'exploitation des enfants ont donné lieu à des débats très approfondis. Ces phénomènes peuvent être constatés non seulement dans les pays en voie de développement qui bénéficient d'un important soutien communautaire, mais aussi dans les sociétés européennes industrialisées. Cette situation est illustrée par les 19.000 cas de mutilations génitales féminines recensées en Europe ainsi que les 25 millions d'enfants vivant dans la rue dans les pays d'Europe centrale et orientale. Il convient également de noter qu'un enfant sur cinq dans l'UE vit sous le seuil de pauvreté. Les orateurs ont souligné que les " enfants en danger" constituent le nœud du problème qui trouve son origine dans la pauvreté des enfants.

La question du droit à la vie des enfants a elle aussi fait l'objet d'une attention particulière, les orateurs rappelant les menaces existantes aux stades pré et post natal.

A l'issue de l'audition, Mme Panayotopoulos-Cassiotou a déclaré que le Parlement Européen était tenu de proposer des actions spécifiques afin de garantir les droits positifs des enfants à l'éducation, au bien-être et à la santé et affronter les situations d'atteinte à leur dignité, la pauvreté, et les crimes dont ils sont victimes. " Les enfants ont le droit fondamental de grandir harmonieusement dans un environnement familial et de bénéficier de tous types de services par le biais de leurs parents. Ils peuvent ainsi développer leurs compétences et aptitudes personnelles afin qu'à leur majorité, ils puissent contribuer à la société en tant que personnes indépendantes. A la violence, aux mauvais traitements et à l'exploitation des enfants, il faut opposer la tendresse et l'amour, caractéristiques de la vie familiale qui ne devrait en aucun cas être remplacée par l'institutionnalisation et les traitements de masse des problèmes des enfants."

'QUEL AVENIR POUR LES FAMILLES EN EUROPE'

30/03/2007: La députée au Parlement européen et Président de l'intergroupe "Famille et Protection de l'Enfance" du Parlement européen, Madame Marie Panayotopoulos - Cassiotou, a présidé le mercredi 28 mars 2007 au Parlement européen à Bruxelles un séminaire consacré à "l'Avenir des Familles en Europe". Ce séminaire, auquel assistèrent un nombre important de membres du Parlement et de représentants des organisations de la société civile, a accueilli la présidente du comité organisateur du Congrès Mondial de la Famille, Madame Katarzyna Mazela, ainsi que le rapporteur sur la famille du Comité Economique et Social Européen, Monsieur Stéphane Buffetaut.

Dans un premier temps, le séminaire était consacré à une présentation exhaustive du 4e congrès mondial de la famille qui ce tiendra à Varsovie du 11 au 13 mai 2007, sous le titre: "La Famille naturelle - Printemps de l'Europe et du monde". " Nous proposons à l'hiver démographique de l'Europe, le printemps de la famille naturelle." Dans le cadre du congrès mondial, une série d'initiatives permettra à tout participant de mettre ses facultés individuelles au service de la promotion de la famille naturelle, dans le respect de nos compétences respectives." a souligné la Présidente du Comité Organisateur du Congrès. Le Forum Parlementaire qui sera organisé le samedi 11 mai 2007 au Sejm par Madame Panayotopoulos MEP, Madame Záborská MEP et M. Carlo Casini MEP sous la présidence d'honneur du Président du Sejm et assisté par le Forum européen pour les droits de l'Homme et la Famille constituera un moment clé du Congrès.

Pendant le séminaire, au cours duquel intervinrent M. Mario Mauro, Ingo Friedrich, Carlo Casini ainsi que Mme Anna Záborská et Mme Marie Panayotopoulos - Cassiotou, M Stéphane Buffetaut, rapporteur du CESE a présenté son avis sur "La famille et l'évolution démographique". Ce texte, élaboré à la demande de la Présidence allemande du Conseil de l'Union européenne, met l'accent sur le fait que la lutte contre les effets néfastes des changements démographiques requiert une coordination d'un ensemble très vaste de politiques (familiale, sociale, économique, environnementale ou d'égalité) qui pourrait s'exprimer au travers de l'adoption d'un plan d'action au niveau européen. M. Buffetaut propose l'établissement par l'UE d'un "Pacte européen pour la famille" qui réaffirmerait la volonté des Etats de mettre en place des politiques permettant aux européens d'avoir le nombre d'enfants qu'ils désirent. Ces politiques devraient promouvoir un environnement favorable aux familles en prévoyant un plancher de budgets publics consacrés aux enfants et aux familles, des prestations financières directes, des adaptations fiscales ainsi qu'une offre suffisante de services de garde. Enfin, M. Buffetaut a souligné l'utilité d'établir un registre européen des bonnes pratiques en matière de politique familiale et a insisté sur la nécessité d'assurer la permanence et la pérennité des politiques familiales à l'instar de la pratique française.

La résolution adoptée à l'issue du séminaire, rappelle l'importance de reconnaître et de promouvoir le rôle de la famille en tant que cellule fondatrice de la société au travers de laquelle sont véhiculées les valeurs morales, culturelles, spirituelles et matérielles indispensables au maintien de la solidarité intergénérationnelle et de la cohésion économique et sociale. En outre, elle met en exergue l'importance de la structure familiale pour le bon développement des enfants et rappelle que la complémentarité entre les hommes et les femmes doit également s'exprimer au sein de la famille. Enfin, le texte souligne l'importance socio-économique des services procurés dans le cadre de la famille aux enfants ou aux personnes âgées et invite à une meilleure reconnaissance des qualifications acquises ainsi qu'à l'octroi de droits sociaux y compris au niveau de la retraite pour les personnes assumant ce type de responsabilités. Il a été rappelé qu'en l'absence d'un instrument juridiquement contraignant au niveau de l'Union européenne, l'article 12 de la Convention européenne des droits de l'Homme doit être respecté lors de la mise en œuvre des politiques communautaires.

Le débat a été suivi d'une conférence de presse conjointe avec Mme Panayotopoulos-Cassiotou, Mme Anna Zaborska, Monsieur Stéphane Buffetaut (Comité Economique et Social Européen), Mme Katarzyna Mazela (présidente du comité organisateur du congrès mondial de la famille), la Fondation Europa et la Fondation Femina Europa.

SEMINAIRE SUR L'AVENIR DES FAMILLES EN EUROPE

16/03/2007: Marie Panayotopoulos - Cassiotou, Présidente de l'Intergroupe "Famille et protection de l'enfance" du PE, présidera le 28 mars à Bruxelles un séminaire intitulé "Quel avenir pour les familles en Europe ?".

Organisé dans le cadre de la préparation du Congrès Mondial de la Famille, prévu à Varsovie du 11 au 13 mai prochains, ce séminaire permettra d'adopter une résolution sur l'avenir des Familles en Europe.

Parmi les orateurs invités figurent trois membres du Groupe du PPE-DE, Mario Mauro (Italie), Vice-président du Parlement européen, Ingo Friedrich (Allemagne), Président du mouvement "Paneuropa Union" du Parlement européen et Questeur du PE, et José Ribeiro e Castro (Portugal), ainsi que Stéphane Buffetaut, rapporteur du Conseil économique et social européen (CESE) sur la Famille.

Elizabeth Montfort, Présidente de "Femina Europa" et ancien député du Groupe du PPE-DE, et Giorgio Salina, Président de l'Association pour la Fondation Europa, co-organisateurs du séminaire avec Marie Panayotopoulos, s'exprimeront également.

Les ONG intéressées sont également invitées à participer à cette rencontre.

Le séminaire aura lieu de 16h30 à 18h30, dans la salle A5E3 du Parlement européen. Il sera suivi à 19h00 d'une conférence de presse dans la salle PHS 0A50.

ENVIRONNEMENT ET SANTE DE QUALITE POUR LES ENFANTS: REUNION DE L'INTERGROUPE FAMILLE ET PROTECTION DE L'ENFANCE

15/03/2007: L'Intergroupe Famille et Protection de l'Enfance s'est réuni aujourd'hui à Strasbourg au PE pour traiter le sujet " Environnement et Santé de qualité pour les enfants: Composantes essentielles de la future Stratégie européenne sur les droits de l'enfant". La réunion, qui visait à mettre en exergue l'impact des changements environnementaux sur la santé des enfants ainsi que les problèmes médicaux spécifiques auxquels les enfants sont confrontés, a réuni des parlementaires, des représentants de la Commission européenne, de l'Organisation Mondiale de la Santé et des ONG.

Mme Panayotopoulos-Cassiotou a indiqué qu'il ressort de la Communication de la Commission sur la Stratégie européenne pour les droits de l'enfant que plus de dix millions d’enfants de moins de cinq ans meurent chaque année de maladies, qui seraient faciles de prévenir ou de traiter. Un tiers des enfants dans le monde souffrent de malnutrition, vivent dans des conditions déplorables (accès limité à l’eau potable, mauvaise hygiène, pollution à l’intérieur des bâtiments) et n’ont pas accès à la prévention et aux soins médicaux. Or, l'article 24 de la Convention des Nations Unies sur les droits de l'enfant leur reconnaît le droit de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux et de rééducation.

Se référant au fait que plus de 50 % des médicaments utilisés dans l'UE pour traiter les enfants n’ont pas été testés ni autorisés à une telle fin, le Dr Peter Liese (MPE) a indiqué que le nouveau règlement sur les médicaments pédiatriques impose aux Etats membres de vérifier que les médicaments qui sont mis sur le marché tiennent compte de la spécificité de l'organisme des enfants. Il a insisté sur les dangers des substances chimiques qui affectent beaucoup plus les enfants que les adultes. Enfin, le Dr Liese a rappelé le rôle crucial de l'environnement familial sur la santé et le bien-être des enfants.

Le représentant de la DG SANCO, M. Charles Price, a expliqué que la Commission accordait une grande importance à la protection des enfants en tant que consommateurs et a indiqué que dans le cadre de la nouvelle stratégie de l'Union européenne sur la Santé Publique, dont l'adoption est prévue pour l'été 2007, la Commission s'intéressera particulièrement à la lutte contre le tabagisme, la protection contre les méfaits de l'alcool, et une sexualité responsable. M. Price a souligné que près de 31% des jeunes européens fument et que le tabac constitue l'un des plus grands fléaux médicaux de notre temps. La nouvelle Stratégie pour la santé lancera ainsi un manifeste pour une jeunesse sans tabac ainsi qu'une Stratégie pour la prévention de l'alcoolisme. En outre, des dispositions seront prévues dans le domaine des problèmes médicaux découlant des comportements de surconsommation (ex: obésité) ainsi qu'en matière de santé mentale, les jeunes étant de plus en plus à risque.

Intervenant au nom de l'Organisation Mondiale de la Santé, Mme Lucianne Licari a mentionné que d'après un rapport conjoint de l'Unicef et de l'OMS, 33% des maladies qui touchent les enfants de moins de 5 ans sont causées par les changements environnementaux (maladies respiratoires, allergies, diabète, cancer etc). Elle a indiqué qu'outre les risques médicaux liés à la sédentarité et aux accidents, l'OMS avait identifié comme risques majeurs pour la santé la pollution interne et externe, l'absence d'eau potable et d'hygiène ainsi que la contamination au plomb. Mme Licari a finalement souligné que la collaboration entre toutes les parties prenantes à tous les niveaux, la mise en œuvre d'actions spécifiques et de meilleures synergies entre les politiques environnementales et de santé pourraient contribuer substantiellement à l'amélioration de la qualité de la santé des enfants.

VIDEOS ET JEUX ELECTRONIQUES AU CONTENU VIOLENT: ACTIONS DE LA PRESIDENCE ALLEMANDE

16/03/2007: "Quelles initiatives immédiates la Présidence allemande entend-elle prendre pour réprimer la diffusion de vidéos et de jeux électroniques au contenu violent, étant donné que ce phénomène préoccupe l'ensemble de la société européenne et que les risques provoqués par son extension s'aggravent?

La Présidence estime-t-elle que la répression de la violence et de la diffusion des supports qui incitent à la violence peut aller à l'encontre des règles de la libre concurrence ou de la liberté d'expression?"

En réponse à cette question posée par la députée Mme Panayotopoulos-Cassiotou quant aux initiatives prévues par la Présidence allemande pour lutter contre la propagation de films et de jeux vidéo violents, le Conseil de l'UE a indiqué qu'à l'occasion d'une réunion informelle, qui s'est tenue à Dresde en janvier 2007, les ministres de la justice et des affaires intérieures ont décidé d'établir un relevé des différentes réglementations nationales en la matière. L'inventaire ainsi établi devrait servir de base à une comparaison des normes de protection, des possibilités d'intervention et des sanctions, et fournir aux Etats membres des orientations quant au système idéal qui devrait être mis en œuvre.

La Présidence allemande a déjà élaboré un questionnaire destiné à appréhender la situation juridique existante dans les Etats membres en ce qui concerne les médias qui exaltent la violence. Ce questionnaire, qui porte également sur les interdictions générales visant à assurer la protection de la jeunesse, visera aussi à établir dans quelle mesure le droit à la liberté d'expression est garanti dans les différents systèmes juridiques nationaux. Les réponses des Etats membres attendues pour le mois d'avril, devraient être exploitées durant le premier semestre de 2007 en vue de l'établissement d'une norme de protection qui serait applicable dans toute l'UE.

L'EVALUATION DE L'OFFRE DE SERVICES DE GARDE POUR L'ENFANCE DANS LES ETATS MEMBRES

14/03/2007: La Commission européenne et le Conseil de l'UE ont présenté, lors la session plénière du PE à Strasbourg, les évolutions découlant des engagements pris lors du Conseil européen de Barcelone (2002) quant à l'offre de services de garde pour les enfants.

Lors du débat, l'eurodéputée, Présidente de l'Intergroupe Famille et Protection de l'Enfance, a souligné que "les engagements adoptés lors du Conseil européen de Barcelone sur les services de garde d'enfants n'ont toujours pas été atteints. Seuls 5 Etats membres ont atteint l'objectif d'une offre de services de garde pour 33% des enfants de moins de 3 ans (Belgique, Danemark, France, Suède et Pays-Bas) et 8 Etats membres ont mis à disposition ces services pour 90% des enfants entre 3 ans et l'âge de la scolarité obligatoire (Belgique, France, Pays-Bas, Espagne, Danemark, Italie, Suède, Allemagne)."

L'absence de services de garde en nombre suffisant et à des tarifs abordables constitue non seulement un obstacle à l'intégration économique et sociale des familles économiquement défavorisées mais constitue aussi et surtout un frein majeur à la participation égalitaire des femmes et des hommes sur le marché du travail et à un partage équilibré des tâches entre ceux-ci dans la vie familiale.

Il ressort de plusieurs études que les pays qui mettent en oeuvre de bonnes politiques de conciliation de la vie familiale et de la vie professionnelle offrant la possibilité d'une plus grande participation des femmes au marché du travail, ont des taux de natalité plus élevés.

Face aux besoins variables des familles et aux exigences du marché du travail, les Etats membres devraient davantage encourager la souplesse et la diversité des services de garde afin d'accroître les choix et de répondre aux préférences, aux besoins et aux circonstances spécifiques des parents et des familles.

A cet égard, les hommes et les femmes s'occupant à titre permanent ou provisoire de personnes dépendantes, contribuant ainsi au maintien de la cohésion sociale et du tissu familial, ne devraient pas être pénalisés mais bénéficier d'un statut légal leur conférant des droits sociaux et à la retraite. Ils devraient en outre pouvoir accéder à la formation tout au long de la vie de manière à être en mesure de répondre aux exigences changeantes du marché du travail. Une importance accrue devrait également être accordée à l'expérience et à la reconnaissance des qualifications non formelles qui ont été acquises au travers des soins apportés à l'enfance et aux personnes dépendantes ainsi qu'à leur rôle éducatif.

Mme Panayotopoulos-Cassiotou
a toutefois insisté sur le fait que même lorsqu'ils existent, les services de garde d'enfants ne peuvent être conçus comme un moyen de décharger les parents de leurs responsabilités vis-à-vis de l'éducation des enfants.

A l'issue de son intervention, la députée a rappelé que "l'implication de tous les acteurs et en particulier des employeurs ainsi que la combinaison d'une offre flexible de services de soins à des possibilités de congés familiaux, d'aménagement du temps de travail ainsi qu'à des prestations financières constituent des conditions indispensables à la lutte contre les changements démographiques. Une meilleure utilisation des fonds structurels et l'échange des bonnes pratiques, notamment à travers de la nouvelle Alliance européenne pour les familles proposée par la Présidence allemande, peuvent également contribuer substantiellement à la réalisation des objectifs précités".