ADULTES ET SOLIDARITES FAMILIALES

06/07/2006: Adultes et solidarités familiales: conciliation vie familiale-vie professionnelle et reconnaissance du travail familial informel: Réunion de l'Intergroupe Famille et Protection de l'Enfance sous la présidence de Mme Panayotopoulos - Cassiotou.
Dans le cadre de la discussion générale sur les relations intergénérationnelles et leur impact sur la vie économique et sociale, la réunion de l'Intergroupe Famille et Protection de l'Enfance qui s'est tenue le mercredi 5 juillet au Parlement Européen à Strasbourg, s'est penchée sur la situation des adultes des générations "pivot", c'est à dire combinant à la fois l'investissement au profit des jeunes et l'accompagnement des anciens. La réunion qui a été animée par des interventions de représentants des organes de l'Union Européenne, du Ministère français de la famille, de la société civile et des ONG, a permis d'échanger des idées sur la meilleure manière de soutenir la conciliation de l'activité professionnelle avec la vie familiale et sur la reconnaissance sociale, économique et éducative du travail familial non rémunéré.

Mme Noora Heinonen, représentant la Présidence finlandaise du Conseil de l'Union Européenne, a exposé les activités prévues pour les six prochains mois en matière de conciliation vie professionnelle-vie familiale en précisant que cette dernière allait se concentrer sur le suivi et la mise en œuvre de la législation communautaire sur l'égalité des chances et la protection des personnes vulnérables. Par ailleurs, elle a présenté le cadre législatif finlandais en la matière.

Présentant les conclusions de la Conférence de la Famille 2006 sur les relations intergénérationnelles, le délégué interministériel à la Famille du Gouvernement français, M. Dominique de Legge, a exposé les nouvelles mesures du Gouvernement français quant à la manière de développer une politique publique en faveur des familles et des aidants familiaux afin de pouvoir répondre aux nouvelles exigences familiales et sociales. Parmi les mesures proposées figurent un congé de soutien familial pour les aidants familiaux, des stages de formation, des mesures de retour à l'emploi, un plan de solidarité grand âge visant à mettre en place des structures d'hébergement temporaire pour les personnes âgées et enfin, un prêt à taux zéro pour les jeunes de 18 à 25 visant à soutenir une dépense liée à l'entrée dans la vie active.

Mme Maryse Huet représentant la Commission Européenne, a rappelé les législations et programmes communautaires existant en matière de conciliation vie professionnelle-vie familiale et d'un partage plus équitable des tâches entre les parents. Elle a mentionné qu'outre les congés familiaux et les services de garde pour enfants et personnes dépendantes déjà prévus, la Commission proposera des mesures entre autres, en faveur de l'accompagnement des enfants au delà de la prime enfance, un soutien aux aidants non professionnels, la création d'un environnement pro-famille dans les entreprises et enfin, la diversité du marché de l'emploi, la flexibilité du temps de travail et des conditions d'occupation professionnelle.

Mme Marielle Helleputte de la Fédération Européenne pour les Femmes actives au Foyer (FEFAF) a rappelé que le travail bénévole effectué en famille ou dans l'associatif au profit des enfants mais aussi des personnes âgées et dépendantes joue un grand rôle dans le maintien du tissu et de la stabilité sociale. Elle a souligné toutefois, que la plupart des réglementations des Etats membres relatives à la conciliation travail-famille accordent davantage la priorité à l'emploi et pénalisent les personnes souhaitant choisir un mode de vie adapté aux besoins de leur famille. Or c'est précisément ce libre choix qui devrait être promu par une reconnaissance de la valeur humaine, culturelle, économique, éducative et sociale du travail familial. Selon Mme Helleputte, cette reconnaissance devrait passer entre autres, par l'ouverture de droits à pension pour le parent au foyer et une aide à la réinsertion professionnelle.

En clôturant la réunion, Mme Panayotopoulos - Cassiotou a indiqué que les gouvernements des Etats membres doivent mesurer l'ampleur des nouvelles responsabilités des adultes de ces "générations pivot" et adopter des politiques sociales reposant sur la famille et la personne humaine de manière à ce que les parents soient libres de mener de front carrière et vie de famille ou de se consacrer à cette dernière tout en pouvant bénéficier des mêmes droits sociaux et de retraite que les travailleurs rémunérés.

1 commentaire:

FAMILY AND THE PROTECTION OF CHILDHOOD a dit…

Intervention de Madame Marielle Helleputte (FEFAF) lors de la réunion de l'intergroupe Famille et protection des enfants du PE, juillet 2006

Pourquoi une fédération européenne d’associations de femmes et d’hommes au foyer ? C’est parce que, et je crois qu’on ne s’en rend pas compte dans la vie de tous les jours, de plus en plus, la politique européenne et les grands axes de travail de l’Union européenne influencent les politiques nationales. Malheureusement, l’Union européenne s’axe actuellement uniquement sur l’économique et laisse tout à fait de coté les aspects relatifs à la personne humaine dans ses politiques. Le but de la Fédération est d’être très vigilant, avec d’autres évidemment parce que nous ne sommes pas seuls, pour que la personne humaine reste vraiment au centre des préoccupations de l’UE et donc, chaque Pays membres en aval.

Ma première question est la suivante : que veut dire réconciliation vie familiale/vie professionnelle ? Selon la personne à laquelle on s’adresse, la réponse sera bien évidemment tout à fait différente. Pour les uns, concilier travail, c’est-à-dire emploi rémunéré et famille, c’est faire en sorte qu’on puisse mener les deux ensemble mais avec priorité à l’emploi. C’est le point de vue sur lequel se fondent toutes les réglementations que les Etats peuvent mettre en place et qui concernent directement la politique de l’emploi. Il s’agit de mesures strictement économiques qui n’ont en réalité pas vraiment à voir avec la personne humaine et sa vie de tous les jours. Et c’est actuellement malheureusement la ligne de conduite de l’UE.

Pour d’autres, la réconciliation travail/famille signifie avoir la possibilité de choisir son mode de vie en fonction des besoins de la famille, de ses membres, de ses besoins propres, de ses possibilités et sans être pénalisé en raison du choix effectué. La pénalisation financière arrive en première ligne puisque la famille doit fonctionner avec un seul revenu mais elle est également sociale. Combien de fois n’a-t-on pas entendu la phrase : " Puisque tu ne fais rien…". Il arrive également au cours d’une réunion, que notre voisin nous demande ce que nous faisons. Quand on répond : " Moi, je suis femme au foyer ", il nous tourne le dos. Donc là, il y a une véritable discrimination.
Ce choix de rester au foyer doit, par ailleurs, pouvoir évoluer au cours des années. Nous sommes loin maintenant des vies rectilignes : études, emploi, pension. Pour les hommes comme pour les femmes, il y a des moments dans la vie où les parents, le père comme la mère, ou les enfants quand il s’agit de s’occuper de parents dépendants, désirent externaliser le travail familial d’éducation, de soins et d’attention ou, au contraire, l’effectuer eux-mêmes à temps plein ou partiel. Plusieurs shémas sont possibles. On travaille pendant quelques années puis on rentre au foyer et on retourne ensuite au travail. On peut aussi travailler à temps partiel pour pouvoir prendre les enfants en charge les mercredis après-midi, etc.

De plus, il ne faut pas perdre de vue qu’une grande partie du travail bénévole effectué en famille ou dans l’associatif, joue un grand rôle dans le maintien de notre tissu social et est tout à fait indispensable pour la stabilité de notre société. Cette fonction ne sera jamais assumée par les pouvoirs publics pour des raisons financières évidentes. Les Etats et les économistes ont fait les calculs. Les Etats pourront assurer le " cure " donc les soins médicaux de cette population très âgée mais ne pourra jamais prendre en charge le " care ", c’est-à-dire le bien-être de ces personnes âgées. Alors automatiquement, sur qui va-t-on se retourner pour prendre en charge ce " care " ? Sur les familles ! Et comme par hasard, les familles redeviennent quelque chose d’important. Et dans les familles, et ça les économistes n’y avaient pas pensé, qui est le plus concerné? Principalement les femmes.

C’est ainsi que les femmes se retrouvent autour de la cinquantaine avec encore de jeunes enfants puisque les enfants arrivent de plus en plus tard. (Beaucoup de femmes ont des enfants vers 40 ans.) Elles ont en plus la charge de leurs parents âgés si pas de leurs grands-parents, de leur vie et de leur carrière. Tout cela en 24h. On les a d’ailleurs baptisée les "femmes sandwichs".

Il est très important de préciser que le travail familial est effectué au profit des enfants mais aussi des personnes dépendantes. Il s’agit d’un coût pour la société qui va devenir de plus en plus conséquent, au fur et à mesure du vieillissement de la population et de l’augmentation de l’espérance de vie. La prise en charge des enfants n’est pas le seul enjeu de la valorisation du travail familial, celle des personnes âgées aussi. Il y d’ailleurs quelques années, un sondage européen a montré, et a d’ailleurs été confirmé en partie par les chiffres qui viennent d’être présentés, que la priorité des européens et des européennes, est la famille, la vie privée et que cela passe avant l’emploi et la carrière. Dans le même ordre d’idées, un sondage qui a été mené l’année passée en Belgique a également montré que la famille et le statut de la femme au foyer figuraient parmi les priorités des femmes belges. C’est quelque chose dont il faut tenir compte.

Il est vrai que dans les années 60, les femmes se sont battues pour obtenir leur place au soleil dans le domaine de l’emploi. Actuellement métro-boulot-dodo n’est plus le seul objectif des femmes comme des hommes.
Ils revendiquent le droit à la famille.
Ils revendiquent le droit à une vie de famille, incluant les enfants et les personnes âgées.
Ils revendiquent surtout, et cela je l’ai entendu très souvent, le droit de voir grandir leurs enfants. La prise en charge de la famille ne veut pas dire inactivité. Or actuellement, c’est comme cela que nous sommes perçues. J’en prends pour exemple Eurostat, l’Office statistique de l’UE, qui travaille en collaboration avec les instituts de sondage nationaux. Il a établi une classification de la population en deux catégories au niveau de ses questionnaires : les personnes actives (qui ont un emploi) et les personnes non actives (enfants, personnes âgées, handicapés, …). Nous les femmes au foyer, nous sommes dans les trois petits points. Nous sommes toujours perçues comme inactives. Nous ne faisons pas partie de la société. Tous ces éléments induisent un questionnement autour de la prise en charge des personnes dépendantes. Comment aider ? Qui aider ? Où aider ? Quelles priorités et à qui ? C’est justement la réponse à ces questions qui va permettre de créer l’avenir. La première question qui se pose, bien sûr, nous en avons déjà parlé, c’est le choix : famille ? , travail ?, quels temps ?, dans quelles proportions ?, etc. Mais y a-t-il vraiment possibilité de choix ? Est-ce que les circonstances économiques, le qu’en dira-t-on, le regard des autres permet vraiment un choix ? Y a t-il un bon ou un mauvais choix et quels sont les critères qui permettraient de dire ce qui est bon et ce qui est mauvais?

La seconde difficulté, c’est la reconnaissance sociale, culturelle et économique qu’entraîne ce choix : " Puisque tu ne fais rien… " Donc y a-t-il vraiment choix ?

Et la troisième difficulté, c’est le partage du choix entre les deux parents donc l’égalité hommes/femmes.

La FEFAF n’a pas de réponse toute faite, elle a surtout beaucoup de questions. Néanmoins, les questions peuvent déjà induire des perspectives.
La première question : Pourquoi le travail d’éducation et de soins est-il reconnu, aidé, valorisé et même subsidié par les pouvoirs publics s’il est effectué hors famille et pourquoi est-il dévalué lorsqu’il est effectué dans la sphère familiale ? Je garde mon enfant, je suis inconnue. Je garde l’enfant de la voisine, je suis reprise dans les statistiques, reconnue, aidée, payée, etc.

Deuxième question : pourquoi ne prendre en considération que le travail qui s’effectue à l’extérieur de la famille ? Est-ce que c’est uniquement parce qu’il génère un transfert d’argent et que s’il est gratuit, il ne vaut plus rien ?

Troisième question : comment choisir entre le regard admiratif devant l’aura que procure un emploi – quoi que je me pose quand même des questions quant à l’aura de l’emploi d’une technicienne de surface ou d’une ouvrière à la chaîne – et le regard apitoyé face à la pauvre femme au foyer noyée sous ses casseroles?

Quelle différence y a-t-il entre une femme au foyer et une femme ayant un emploi ? Et quand je parle femme au foyer, cela inclut évidemment aussi les hommes. La femme ayant un emploi génère un transfert d’argent comptabilisable et monnayable et bénéficie de droits sociaux comme la pension. La femme au foyer prend le temps d’effectuer elle-même le travail d’éducation, de soins et d’attention que celle ayant un emploi délègue durant ses heures de travail, et ceci sans bénéficier de pension ou de temps parental. Pourquoi ? Passer sous silence la valeur ajoutée apportée par le travail des femmes qui prennent en charge le travail familial. Les considérer comme inactives, c’est nier leur rôle indispensable dans la cohésion sociale, le développement harmonieux de la société. C’est leur dénier tout statut de citoyen actif.

Sans une reconnaissance de la valeur humaine, culturelle, éducative et sociale de tout travail, qu’il soit rémunéré ou non, qu’il soit effectué en famille ou en dehors de la famille, il n’y aura jamais possibilité d’égalité hommes-femmes puisque toute une part du travail que nous assumons n’est pas pris en considération.

De plus, le partage des responsabilités familiales entre femmes et hommes ne sera vraiment possible que si le travail familial est valorisé et reconnu comme un travail à part entière et non comme (ce que j’ai déjà entendu) une régression dans le développement de la personne. J’ai entendu de la part d’un ancien ministre que: "les enfants étaient un frein à l’épanouissement de la femme". Donc, là, il y a de nouveau une impossibilité de réel partage puisque, la valeur centrale de la société actuelle est l’emploi et que le retour au foyer est une régression.

En fin de compte, la question fondamentale qui nous occupe, c’est: " comment arriver à permettre un vrai choix, à éviter qu’il y ait un bon ou mauvais choix et à obtenir que le choix effectué soit reconnu comme bon mais pas l’unique, de manière à pouvoir en changer ?" La réponse, elle est toute simple, il faut valoriser le parent (ou l’enfant quand il s’agit de prise en charge de parents dépendants) assumant le travail d’éducation et il faut reconnaître son apport culturel et humain dans le développement de la société.
La F.E.F.A.F. a quelques propositions concrètes basées à la fois sur les expériences dans les différents pays et sur une réflexion constante et agit dans ce sens.
La toute première chose, c’est de reconnaître le travailleur rémunéré comme étant actif d’où la campagne que nous avons menons pour essayer de faire changer les modules de données des statistiques nationales comme européennes et introduire la catégorie des "travailleurs actifs non rémunérés". Il y aurait donc les personnes actives rémunérées, les personnes actives non rémunérées et les personnes non actives. Nous voudrions que les femmes au foyer soient considérées comme "actives non rémunérées".
Une autre demande est l’ouverture de droits pour le parent au foyer à temps partiel ou à temps plein, comme par exemple, l’aide à la réinsertion. En effet, actuellement, les jeunes femmes font des études, ont un diplôme, commencent à travailler. Ensuite, arrivent le ou les enfants et le choix « qu’est-ce que je fais ? ». Si elles sortent du circuit du travail, la réinsertion est très difficile. Les chômeurs sont aidés. Ils ont droit à une formation, à des incitants fiscaux, etc. En plus, toutes les compétences qu’elle a développées pendant son temps familial, ne sont pas considérées. Il y a certainement quelque chose à faire pour pouvoir passer plus facilement d’un statut à l’autre.
Il faudrait aussi que le temps familial ouvre un droit à la pension, que ce temps familial soit plein ou partiel, que les années de temps familial soient comptabilisées pour le calcul des pensions.
Il faudrait également aboutir à la reconnaissance d’un statut de parent au foyer comme en Suisse. Dans ce pays, vient d’être créé un nouveau cours de promotion sociale, de gestion en intendance, qui est ouvert à toutes les personnes qui n’ont pas d’emploi. Les femmes au foyer, qui suivent la cession (trois ans) sont dispensées de certains cours et de certains stages, les formateurs estimant que le travail au foyer est l’un des stages les plus complets qu’ils puissent faire faire à leurs élèves. Ce diplôme est reconnu par l’Etats suisse comme une formation professionnelle.

Une autre solution possible est l’allocation de libre choix comme en France. Il s’agit d’une allocation qui est octroyée sur la tête de l’enfant. Les parents peuvent en faire ce qu’ils veulent, soit le donner à une structure d’accueil, soit la garder pour eux, ce qui permet à l’Etat de moins financer les crèches puisque les parents participent davantage aux frais. En Allemagne, une allocation dépendance a été instaurée dans certains Länders. C’est également le cas dans une moindre mesure en Communauté flamande. Il s’agit d’une allocation qui est octroyée aux personnes âgées dépendantes. De nouveau, celles-ci peuvent en faire ce qu’elles veulent, soit le donner à une institution, soit rémunérer une personne qui si elle participe à leur prise en charge se voit ouvrir des droits à la sécurité sociale et à la pension proportionnellement à son temps de travail même si c’est quelqu’un de la famille. Ce dispositif n’existe dans aucun autre pays.
En France, le calcul des pensions prend en compte les enfants. C’est également une mesure nouvelle.

La question de l’allocation de parent au foyer est très souvent posée. Je crois que la réponse peut-être positive mais sous plusieurs conditions. La toute première, c’est que cette allocation soit déterminée en fonction d’une politique familiale et pas sur base de politiques économique ou de l’emploi, comme c’est le cas actuellement. Il n’y pas de réelle politique familiale actuellement en Europe.

En résumé, je crois que la problématique du choix de vie le plus adapté à la famille, aux circonstances familiales, aux besoins des personnes, ne pourra être possible que s’il est mis en place dans le cadre d'une réelle politique de la famille, d' une réelle politique sociale. Le plus important, c’est de rendre à la famille sa place de "cellule de base de la société", partir de ses besoins et ne pas faire comme en Suède. C’est vrai que si les Suédois et Suédoises arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants, ils ont, en effet, droit à 80% de leur salaire à une condition, à laquelle il faut faire attention, qu’il n’y ait pas trois ans d’écart entre les enfants. S’il y a trois ans d’écart, ce n’est plus 80% mais c’est 6 Euros par jour !

Il faut vraiment que la valorisation du travail familial soit une politique familiale, une politique sociale qui parte de la famille pour ses membres. Il ne faut pas oublier que la famille est un investissement à long terme et une source de prospérité. Ce qu’il faut, c’est un changement de mentalité, une prise de conscience de ce que la personne humaine doit être au centre de toute politique.